Mission D.C. by G.J. Arnaud

Mission D.C. by G.J. Arnaud

Auteur:G.J. Arnaud [Arnaud, G.J.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Espionnage
ISBN: néant
Éditeur: Fleuve Noir
Publié: 1961-01-06T16:00:00+00:00


La Volkswagen se perdit rapidement parmi les autres voitures et l’Américain regagna la sienne. Au moment de démarrer, dans le rétroviseur il aperçut, juché sur une petite moto rapide, le garçon au blue-jean et à la marinière.

Néanmoins, il décida de se rendre chez Isabel Rivera. Son suiveur resta fidèlement derrière lui. Mais quand il s’arrêta ostensiblement devant la villa de l’avenue de Rome, il avait disparu. Kovask en resta songeur.

CHAPITRE X

Après une sieste de cinq heures qui le remit complètement en forme, Serge Kovask prit la route de Cadix à la fin de l’après-midi. La chaleur était encore lourde, mais la lumière, elle, se tamisait et il fit un voyage agréable. Il s’arrêta devant l’immeuble de l’Amirauté, d’une blancheur éclatante comme toute la ville à la tombée de la nuit.

En croisant les uniformes dans le hall il se sentit ragaillardi. Un regret fugace l’effleura. Depuis deux ans, il n’appartenait plus au personnel navigant. D’abord le Service de Renseignements de la Navy, l’O.N.I., maintenant la C.I.A.. Un planton lui désigna l’étage et le bureau du Commander Brandt, chef de la section espagnole de l’O.N.I..

L’homme l’attendait dans son bureau climatisé, une courte pipe vissée à des dents presque toutes recouvertes d’or, le cheveu ras et gris, la gueule énergique.

— Salut, transfuge ! Heureux de vous connaître.

Il lui désigna un fauteuil.

— On boit le verre de l’amitié naissante avant de commencer le boulot ?

— Si vous voulez, dit Kovask en souriant.

— Saurez jamais ce que vous me devez. Envoyer un « Skywarrior » survoler la Sierra Morena pendant une demi-heure ! Ça hurlait dans tous les coins.

Depuis le bureau, on apercevait, ancrées au large, quelques unités de la Navy, dont un porte-avions, un croiseur et deux destroyers.

— Le contre-amiral est venu dans ce bureau. Oui, mon vieux. Sans prendre l’ascenseur, tellement il était hargneux. Heureusement, d’ailleurs, car, arrivé ici, il n’a pu piper un seul mot. Finalement, au bout d’une demi-heure, ils étaient cinq ou six gros bras qui s’agitaient devant moi. Deux Commodores, plus quelques Captains qui hurlaient avec les loups. Derrière moi, le pilote qui avait été choisi se fendait drôlement la poire.

Il leva son verre et le but d’un trait.

— Choisi pour la diversité des sanctions prises contre lui depuis son affectation au porte-avions « McDonald ». Le genre de type capable de survoler la cathédrale de Séville et d’y lâcher quelques drapeaux rouges au passage. Un fondu, quoi, mais un as ! Il sait ce qui l’attend, maintenant. Il faudra marquer le coup.

Le Commander Brandt haussa les épaules.

— Remarquez que personne ne sera dupe, d’un côté comme de l’autre. Maintenant …

Il regarda Kovask en se frottant le menton.

— Il faudra bien, si on me le demande, que je donne l’origine de cette affaire !

— C’est-à-dire moi ?

— Oui. Et je crains que ça ne barde pour vous.

Kovask fronça les sourcils.

— Que voulez-vous dire ?

— Les photographies ne révèlent pas grand-chose. Des terres dénudées, quelques camions dissimulés sous du feuillage. Rien de passionnant.

Il prit une chemise sur son bureau, la lança sur les genoux du lieutenant de vaisseau.



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